Jeudi 17 décembre 1997

Je quitte ma cellule

je traverse les couloirs

je salue mes amis

je leur dis « à plus tard »

Je n’quitte pas Bordeaux

du moins pas encore

je m’évade dans les mots

et la musique des noirs

Ma vie est un roman

Ma vie est une chanson

qui en est l’auteur..?

C’est toute la question

Des questions que je me pose

en vers et en prose

je te salue Okoumé

Afrique, musique et bois rose

Jhonathan Painchaud, Hugo Perreault, Michel Duguay,

Eloi Painchaud et Éric Gosselin

du groupe Okoumé

Bienvenue parmi les

Souverains anonymes

1- Salut Jonathan, Michel, Hugo, Eloi et Éric. Quand j’ai entendu Okoumé, je pensais que j’allais rencontrer cinq jeunes africains noirs habillés de longues tuniques avec des tambours et des djinbés. Mais vous êtes blancs de souches bien québécoises des Îles de la Madeleine, de la Gaspésie et de Québec. Vous êtes installés à Montréal depuis la sortie de votre album. Alors, pour faire connaissance, racontez quel genre d’enfance vous avez vécu au bord de l’eau et comment vous avez apprivoisez la vie à Montréal..?!

2- Salut Okoumé. le nom de votre groupe est le nom d’un arbre africain. Est-ce que le choix de ce nom est votre façon de rendre hommage à l’Afrique et aux africains..?!

3- Salut Okoumé. Dans votre chanson « Le bruit des origines », certains pourraient comprendre que vous êtes des Souverainistes. Moi je suis un Souverain et dans cette chanson, j’entends des origines musicales: le reggae, le rock, le folk, du métal, et même un peu de balade. Entre le bruit des origines historiques et le bruit des origines musicales lequel voulez-vous faire le plus entendre..?!

4- Salut Okoumé. Vous parlez dans une de vos chansons du chômage d’une génération de jeunes et instruits. Vous faites partie de cette génération X et moi aussi. Mais vous, vous vous êtes pris en main par la musique. Croyez-vous que la musique peut sauvez du chômage..?!

5- Salut Okoumé. Dans la musique, pour avoir de la notoriété beaucoup d’artistes se compromettent. On sait combien le marché du showbizz est dur. Les notions de liberté et de notoriété sont elles réconciliables pour des artistes qui veulent réussir..?!

6- Salut Okoumé. Un des réalisateurs de notre album « Libre à vous » est Pierre Duchesne. C’est aussi le réalisateur de votre album. Nous, les Souverains anonymes, nous pensons de lui beaucoup de bien. Et vous Okoumé, qu’avez-vous à dire de Pierre Duchesne comme réalisateur..?!

7- Salut Jonathan, d’abord j’aimerais vous dire combien j’aime votre musique. J’aimerais te dire aussi, d’après votre chanson « L’enfant que j’aurai », que l’enfant que tu ne voulais pas, moi j’aurais aimé l’avoir. Mais je ne peux pas et je ne pourrais jamais. Je suis condamné au condom. Le VIH m’a condamné à ne pas avoir d’enfant...pour de bon. Toi Jhnathan, si c’était à recommencer est-ce que tu mettrais un condom..?! (J’ai écris un petit poème sur la question).

8- Salut Okoumé. Moi, j’ai envie de vous rendre hommage. Vous me faites pensez à Harmonium. Par votre acoustique et votre message. Acceptez-vous la comparaison..?!

9- Salut Okoumé. Moi Quand je faisais partie d’un groupe, la musique prenais tout mon temps. Elle m’a séparé de ma famille parce qu’elle était devenu toute ma famille. Je sais aujourd’hui que rien ne peut remplacer une famille même la musique. Et vous, quelle est votre vrai famille..?!

10- Salut. Moi quand j’étais jeune, je voyais mon avenir comme basketboleur. Un jour ma fiancé m’a dit « C’est moi ou le basket ». Aujourd’hui, je n’ai pas de blonde et à propos du basket, j’ai perdu le combat, mais pas la guerre. Est-ce qu’on peut sacrifier une blonde pour la musique..?!

11- Salut Okoumé. Comme vous avez dit vous même, dans les chansons tout a été dit sur tout, mais vous ne l’avez pas dit vous même à votre façon. Vous avez donc votre mot à dire sur l’amour, sur la guerre et sur le condom. Qu’est ce qui vous tente de dire dans vos prochaines chansons qui soit particulièrement différent..?!

12- Salut Okoumé, je sais que ce n’est pas la première fois que vous mettez les pieds dans une prison. Vous avez dernièrement donné un spectacle à la prison d’Orsainville. Aujourd’hui c’est le tour des Souverains de Bordeaux d’apprécier votre musique. À vous de jouer et à nous de vous applaudir.

13- Okoumé, vous portez le nom d’un arbre africain. Cela vous portera chance. En attendant qu’un jour vous donnerez vos spectacle en Afrique, je vous souhaite au nom de tous mes camarades, le succès que vous méritez, les millions que vous méritez, les femmes que vous méritez et les enfants que vous méritez. Au nom de tous mes camarades, je vous déclare